La carte de presse : à qui s’adresse-t-elle et comment l’obtenir ?

La carte de presse est avant tout un outil de travail, facilitant l’accès aux terrains de reportage et à certains événements. Elle permet l’accès à certains droits de la convention collective (prime d’ancienneté professionnelle, 13è mois..), à l’abattement sur certaines cotisations sociales (si le journaliste le souhaite), au fonds pigistes AFDAS (formation)…. Mais elle n’est pas nécessaire pour bénéficier de l’allocation pour frais d’emploi (déduction de 7650 euros du salaire imposable au moment de la déclaration de revenus).

Son obtention revêt, de ce fait, un caractère prioritaire pour tout journaliste, débutant ou confirmé. L’ISCPA vous invite à découvrir les démarches à suivre pour l’obtention d’une carte de presse.

Tout journaliste français, exerçant en France ou à l’étranger, doit pour obtenir sa carte de presse :

• pratiquer le journalisme comme activité principale et régulière depuis au moins 3 mois au moment de déposer la première demande, et ce, à temps plein ou partiel ;
• percevoir plus de la moitié de ses revenus, en tant que pigiste ou salarié au mois ;
• travailler pour le compte d’un média électronique, de presse écrite, de radio ou de télévision, ou encore d’une agence de presse agréée.

Les mêmes conditions s’appliquent aux journalistes étrangers résidant en France qui détiennent une carte de résident en cours de validité et collaborent avec un organe de presse français.

Les entreprises de presse n’ont pas le droit d’employer des journalistes professionnels et assimilés pour une période supérieure à trois mois sans carte de presse. Que ce soit pour le dépôt d’une primo-demande de carte de presse ou pour le renouvellement de cette dernière, le demandeur doit s’acquitter de droits d’examen de dossier de l’ordre de 48,80 €.

Le primo-demandeur de carte de presse doit constituer un dossier complet de première demande, comprenant les pièces justificatives suivantes :

• un certificat d’employeur ou une copie du contrat ou de la lettre d’engagement, à délivrer une semaine avant l’écoulement de la période d’essai et sur simple demande de l’intéressé ;
• une preuve d’identité et de nationalité (le titre de séjour valide pour les journalistes étrangers) ;
• un curriculum vitae complet, mentionnant, entre autres, la formation journalistique suivie, et la photocopie du diplôme obtenu ;
• deux photographies récentes d’identité ;
• une copie des trois derniers bulletins de salaire ;
• un extrait de casier judiciaire daté de moins de 3 mois ;
• des exemplaires de publications auxquelles le postulant loue ses services.

La demande est étudiée par la commission sur la base des 12 mois d’activité précédant la date de dépôt du dossier.

Les demandes de renouvellement collectives pour l’année suivante, sont adressées, en octobre de chaque année, directement aux publications et agences de presse. Ces dernières sont appelées à les retourner groupées à la CCIJP accompagnées d’un bordereau récapitulatif qui fait figure d’attestation de l’employeur.

Les journalistes pigistes reçoivent, pour leur part, directement à leur adresse personnelle, les imprimés nécessaires à la demande individuelle de renouvellement de la carte de presse.

Tout changement d’employeur ou d’arrêt d’activité, doit être notifié par le journaliste concerné à la commission afin qu’elle puisse modifier la carte de presse, voire l’annuler, le cas échéant.

En cas de chômage, le journaliste privé qui aura détenu la carte de presse pendant au moins deux ans aura le droit de la renouveler pendant deux ans.

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