TéMOIGNAGE STAGE
#MonStageISCPA Charlotte, Journaliste chez Surfsession
Quoi de mieux que de réaliser son stage d’école de journalisme dans son domaine de prédilection ? Au sein d’une rédaction dont tous les sujets traitent de sa passion…
Fan de surf et de sports de glisse, Charlotte a réalisé dès sa 1ère année son stage coup de cœur ! Avant de reprendre le cours de son Bachelor Journalisme* à l’ISCPA Toulouse, elle nous raconte ces 4 mois où le plaisir de travailler prend tout son sens. Prenez votre wax, vérifiez l’heure de la marée et plongez dans ce nouveau témoignage #MonStageISCPA !
Peux-tu nous présenter ce média que connaissent tous les amateurs de glisse ?
Le magazine Surf Session a été créé en 1986 à Biarritz. On peut dire que c’est LE pionnier du journalisme de surf en France. À l’époque, aucun autre magazine ou journal ne parlait de surf en métropole. Sans les avancées technologiques que nous possédons aujourd’hui, il était alors très difficile de se tenir au courant de l’actualité́ chaude, notamment en ce qui concernait les compte rendus de compétition. Les lecteurs étaient au courant des résultats quelques jours, voire semaines après les évènements.
Aujourd’hui, Surf Session est toujours connu pour ses magazines : il publie neuf numéros par an plus les nombreux hors-séries tels que les Surf Session Matos, Shape, Technique, Food, Mademoiselle, Collector… Mais, il est surtout connu pour son site web qui est alimenté tous les jours et qui permet d’être au courant de toute l’actualité « chaude » du monde du surf. Le média produit également de nombreuses vidéos de surf, en supplément du magazine et pour son site web. Le magazine a été racheté́ en avril 2015, devenant la propriété́ de Bruno Ledoux Holding Média (BLHM). S’associant à Benjamin Gufflet, gérant du groupe OSR, ils ont regroupé les titres Surf Session, Surf Report, Beachbrother, Avenue de la Glisse, la régie publicitaire « 24h00.com », SportsWeather et Agathe Météo. C’est comme ça que Bruno Ledoux à réussi à créer un média leader des sports de glisse, board culture et de météo spécialisée.
Parle-nous de tes missions ou d’une journée type chez Surfsession.
Les missions de stagiaire se rapprochent assez de ce que peut être le quotidien d’un journaliste au sein de la rédaction du groupe OSR. Cela commençait par la veille dès le matin, puis la recherche de trois articles à faire pour Beachbrother dans la journée, plus une ou deux brèves pour le site www.surfsession.com. Le plus souvent il s’agissait de commenter deux ou trois vidéos et d’écrire deux articles de news ou de suivi de compétitions.
Quand il y avait un magazine en cours de route, on nous donnait le chemin de fer et nous nous repartissions le travail. La plupart du temps, je m’occupais de trois ou quatre rubriques et de la relecture du mag. Il m’est aussi arrivé de participer à l’élaboration d’articles plus longs, à l’écriture de portraits et d’interviews. La création de magazine était souvent synonyme de rush puisque cela rajoutait du travail aux brèves quotidiennes. Mais c’est exactement le genre de stress que je voulais découvrir, puisqu’il s’agit d’un bon stress : faire les choses bien et rapidement afin de rendre le travail dans les délais impartis.
J’ai également pu réaliser des missions sur le terrain, comme partir aux championnats de France de skate à Perpignan, à la conférence de presse du Longboard Pro Biarritz et au FISE (Festival International des Sports Extrêmes) à Anglet. J’ai rencontré́ plusieurs riders avec lesquels j’ai pu discuter et faire des interviews. J’ai pu prendre des photos, faire des live sur les réseaux sociaux puis rédiger des comptes rendus une fois la compétition terminée.
J’ai enfin participé à la mise en place d’évènements en relation avec les magazines tel que la Beachbro’ Jump qui est un évènement de skate au park indoor de Biarritz. Je pense aussi à la soirée de lancement du dernier Surf Session Mademoiselle sorti début juillet, organisée sur le rooftop du restaurant Les Baigneuses à Biarritz.
Sans oublier bien évidemment, les repas, apéros et sessions entre midi et deux ou juste après le travail à 18h jusqu’au coucher du soleil… Le tout entre collègues. La belle vie sur la côte !
Quelque chose t’a surpris dans le fonctionnement de la rédaction ?
Totalement ! En fait, c’était surtout lors de mon arrivée à la rédaction. C’était mon premier jour et je venais à vélo (et il faut savoir que le pays basque est fait de collines et donc de beaucoup de montées). J’arrive donc au travail, essoufflée par le vélo, et là j’ouvre la porte. Un grand monsieur déjà bien bronzé pour le mois de mai vient me chercher, pied nus et me fait faire le tour de l’étage qui ressemble juste à un grand musée pour fans de glisse comme moi. Certains sièges étaient changés par des gros ballons de yoga, des skates longboard et des planches de surf étaient disposés un peu partout dans les locaux et il y avait toujours quelque chose qui séchait dans la douche (car oui, on avait une douche juste à côté de la salle de réunion). En fait, en y repensant, ça fait vraiment cliché des surfeurs.
Mais, bien au-delà de cette simple image, tout était relativement relâché dans la rédaction. Nous n’étions que quatre rédacteurs : mon rédac chef et deux autres journalistes. Je me souviens que les moments les plus stressants c’était simplement quand un des rédacteurs partait et qu’il fallait se débrouiller à trois, voire à deux pour faire tout le travail que l’on faisait habituellement à quatre. Cela a surtout été stressant de gérer la création d’un magazine papier sans mon rédacteur en chef, mais cela s’est plutôt bien passé.
Ce qui m’a également étonnée, c’est que le job est fait de beaucoup de desk. Et c’est presque paradoxal pour un magazine qui parle de voyages et de surf. Quand on y réfléchit, c’est logique car c’est physiquement et financièrement impossible de se retrouver aux quatre coins du globe en moins d’une semaine pour essayer de couvrir toutes les infos « chaudes ». J’ai notamment été frustrée car pour l’écriture d’un long reportage sur « Comment partir loin et longtemps » pour le magazine papier, j’ai échangé au téléphone avec plusieurs personnes qui m’ont raconté leurs « surf-trip » de plus de 6 mois dans des pays extraordinaires. De quoi faire voyager même en étant assis sur une chaise. 🙂
Enfin, je tiens à souligner à quel point l’équipe est soudée. Tous se connaissent vraiment bien et l’ambiance est vraiment top. C’est comme une petite famille et c’est bien loin des rédactions que l’on nous décrit parfois. C’est grâce à eux si j’ai pu tenir cet été même dans les moments les plus difficiles. Ils ont toujours été là pour moi, quand ma « vraie » famille elle, était bloquée de l’autre côté de la France. Et j’en suis vraiment reconnaissante.
Dis-nous tout, comment as-tu décroché ce super stage ?
Au final, il n’y a pas vraiment de secret. J’ai juste sauté sur l’occasion quand le magazine a posté une annonce sur leur page Facebook. J’ai relancé par mail, j’ai fait un « test » pour qu’ils voient mes acquis en écriture sur des brèves. J’ai essayé d’être le plus convaincante, de montrer que j’avais les connaissances nécessaires pour leur média et que je savais écrire. Puis j’ai eu un entretien téléphonique. C’est après plus d’un mois de stress que j’ai eu un appel de la part de Baptiste Levrier (mon rédacteur en chef) qui m’expliquait que si j’étais encore prête, ils me prenaient pour quatre mois dans leurs locaux. Je n’ai pas hésité une seule seconde ! Mon rêve, c’est quand même de bosser dans un média comme celui-ci. Et commencer par un stage comme celui-là, c’est juste magique.
*CYCLE BACHELOR JOURNALISME – Titre de Journaliste, Diplôme reconnu par l’Etat, titre enregistré au RNCP de niveau II (bac +3), code NSF 321t, par arrêté du 15/12/2016, J.O du 18/12/2016