TéMOIGNAGE STAGE
#MonStageISCPA Léo, JRI à La Dépêche du Midi
L’expérience du terrain au cœur de la formation ! Durant ce stage de quinze semaines, Léo a pu prendre la pleine mesure de cette formule, souvent utilisée au sein de l’ISCPA.
Quelques jours après avoir repris le chemin du campus, pour poursuivre sa 2ème année de Bachelor Journalisme* à l’ISCPA Toulouse, Léo revient sur cette expérience enrichissante au sein du pôle vidéo de la Dépêche du Midi. Entre anecdotes de tournage et confidences sur le métier de JRI, voici son interview #MonStageISCPA !
Après plus de 3 mois à La Dépêche du Midi en tant que JRI, quel bilan tires-tu ?
Pendant ces trois mois de stage, j’ai appris ce qu’était le métier de Journaliste Reporter d’Images (JRI). Mais je n’ai pas fait que cela. Car à La Dépêche, on écrit aussi des articles. Il m’est arrivé à quelques reprises de rédiger des papiers pour la rédaction locale de Toulouse et pour les informations générales.
Pour revenir sur le service vidéo, j’avais une connaissance assez maigre de l’utilisation des caméras et du montage. Après un mois de pratique, je me suis senti plus à l’aise. Je montais mes vidéos de plus en plus rapidement, et mes images étaient de bien meilleure qualité. De manière globale, je tire un bilan très positif de ce stage. Je peux dire maintenant que j’ai des compétences en vidéo. Aujourd’hui, la polyvalence a un rôle clef dans notre métier. C’est pour cela que j’avais besoin, en plus de mes premiers acquis, d’une expérience en vidéo approfondie. Tous les jours, je partais en reportage, généralement avec un rédacteur. Je pense que le terrain est la chose la plus enrichissante pour devenir journaliste. Si je devais tirer une conclusion, ce serait sûrement l’expérience la plus bénéfique que j’ai connue en stage.
Peux-tu nous parler un peu plus du métier de JRI, quelles sont les compétences à avoir pour exercer ce métier ?
Je pense que la curiosité est une qualité essentielle dans n’importe quelle facette du métier de journaliste. Ça va donc de soit aussi pour le métier de JRI. Il faut également être très réactif car l’actualité n’attend pas. Quand il y a un fait divers, par exemple, il ne faut pas perdre de temps à monter sa vidéo avec les images que l’on envoie.
La connaissance du matériel que tu utilises est indispensable, sans cela, tu ne pourras jamais travailler correctement. C’est un métier très différent de celui de la presse écrite. Si tes images sont mauvaises ou que tu as eu un pépin avec ta caméra ou ton micro, c’est fini tu ne peux pas revenir en arrière. Tu peux passer un coup de téléphone pour que la personne te réexplique, mais ce n’est pas pareil que le tournage en direct. Il faut donc avoir connaissance de son matériel et de son utilisation. Après, tout est une question de rythme. Quand tu es dans le bon wagon ça roule sans trop de problème.
Une dernière compétence est indispensable. Il faut respecter la ligne éditoriale du titre pour lequel tu travailles. Tu ne peux pas arriver dans une rédaction et casser les codes qui sont déjà ancrés. C’est valable aussi pour un service vidéo, car chaque rédaction conçoit des vidéos de manière différente.
Un sujet t’a-t-il laissé un souvenir particulier ?
Les faits divers sont de très loin les sujets qui m’ont le plus marqués. Je repense, notamment, à cet entretien avec la famille de Sylvain Boulais, condamné à 30 ans de prison pour le meurtre de Maureen Jacquier. Sa famille qui a témoigné après sa condamnation gardait espoir pour le procès en appel. Et cette force qu’ils ont réussi à faire sortir, je trouvais ça remarquable. Un autre exemple : un homicide dans Toulouse dans un petit quartier assez tranquille, j’ai dû faire du porte à porte pendant toute une matinée en espérant recueillir des témoignages. Et avec un peu de chance j’ai réussi à obtenir le témoignage du neveu de la victime qui habite près de chez elle. C’était un moment assez fort car je ne m’y attendais pas du tout.
Après évidemment, je suis grand fan du Stade Toulousain et de rugby, donc forcément suivre les conférences de presse et les entraînements des joueurs du Stade fut un réel plaisir. Voir Maxime Médard, qui me faisait rêver quand j’étais gosse, et être à ses côtés en tant que journaliste, c’est une toute autre sensation.
Tous les sujets ont été enrichissants. J’ai rencontré tout type de personnes, du commerçant au chef d’entreprise. C’est là que tu te rends compte de la richesse de ce métier, où le terrain reste la meilleure façon pour se former. Il n’y pas de mystère.
Tu as pu réaliser plusieurs reportages avec Anne Aguer, diplômée de l’ISCPA Toulouse. Quel est le meilleur conseil qu’elle ait pu te donner ?
Anne m’a beaucoup épaulé au début de mon stage. Je lui dois beaucoup pour mes débuts. Elle m’a, notamment, aidé à ma bonne intégration au sein du service vidéo. Je retiens un conseil qu’elle m’a donné : comment poser sa voix. Elle m’a appris, le plus simplement possible, à écrire mes notes pour faire ma voix. C’est un élément qui m’a marqué particulièrement car je savais que j’avais des progrès à faire et cela m’a beaucoup aidé.
*CYCLE BACHELOR JOURNALISME – Titre de Journaliste, Diplôme reconnu par l’Etat, titre enregistré au RNCP de niveau II (bac +3), code NSF 321t, par arrêté du 15/12/2016, J.O du 18/12/2016