Communication événementielle : quels débouchés ?

Peggy, Mathilda et Marie ont échangé leurs points de vue sur le secteur, aussi bien en termes de parcours que de débouchés.

Les trois invitées se sont rencontrées au cours d’une « E-mission » en streaming, le 1er décembre dernier, désormais disponible en replay. La communication événementielle consiste à partager dans une même unité de temps, de lieu et d’espace un moment symbolique au sein d’une communauté (de clients, de salariés, de réseaux professionnels,…). Le secteur regroupe près de 150 entreprises, 11 000 salariés et 1 500 indépendants. Chaque année, en France, 23 millions de participants et d’exposants participent à 1 200 événements sous forme de foires et salons, près de 3 000 congrès sont organisés sans compter les 400 000 événements d’entreprises qui réunissent des communautés très variées (source : OPIIEC).

Après deux années de turbulence, la comm’ événementielle est redevenue un secteur porteur qui attire toujours beaucoup de jeunes. Les activités correspondent à des besoins réguliers et variés de la part des entreprises qui traitent en direct (ou sous-traitent) l’organisation d’opérations spéciales. Celles-ci se préparent très en amont de la période d’accueil et d’animation d’un public ciblé. Les acteurs sont donc plongés dans l’émotion d’une activité effervescente, avec pour mission de faire vivre un moment inoubliable avec et pour des publics différents. Pré-requis à l’heure des réseaux sociaux : manier parfaitement les codes de la communication digitale. C’est une condition pour profiter du dynamisme du secteur et devenir « chef de projet événementiel ».

La communication événementielle est traversée par des transformations profondes (pendant et) suite à la crise sanitaire : création d’événements phygitaux (à la fois physiques et digitaux), multi-sites et/ou vécus simultanément en différents lieux. Les mots d’ordre pour ceux qui veulent s’y engager : l’adaptation et l’agilité.

Peggy BOITEL, directrice associée et co-fondatrice de l’agence Evénement d’Elles le confirme : après un parcours dans le domaine artistique et en agence, elle témoigne du fait que l’organisation d’événements exceptionnels procure beaucoup d’émotions positives et nécessite de véritables compétences et ce, dans tous les secteurs d’activités. Elle donne l’exemple de son expérience pour les cérémonies d’ouverture d’événements sportifs. Dans l’agence qu’elle dirige, elle explique qu’elle a besoin de « chefs d’orchestre » qui savent accompagner les clients, de la phase de création à celle de production. L’événementiel reste un moyen qui s’inclut dans toute une stratégie de communication. Une bonne façon de se former consiste à s’impliquer, via l’alternance et des expériences pédagogiques, dans la mise en oeuvre de projets concrets.
Peggy nous confirme qu’il y a, contrairement à une idée reçue, « du travail avec une pénurie de talents ». L’alternance est, selon elle, un « magnifique tremplin » vers ces métiers.

Si 100% des étudiants en Mastère Comm’ de l’ISCPA sont placés dans des entreprises à cette rentrée, les trois spécialisations proposées (créativité et stratégie des marques, communication digitale, management de la communication) permettent de s’orienter de façon transversale vers tous les métiers de l’événementiel. On retrouve nos apprenants puis nos étudiants aux commandes de projets importants : lancement d’un nouveau produit, organisation d’opérations spéciales avec des influenceurs, production d’un événement en interne, au sein de l’entreprise ou en externe à destination d’un public particulier.

Marie BADJI et Mathilda ARIAS, toutes deux en 2ème année de Mastère à l’ISCPA Paris ont donc pu parler de leur alternance et interroger Peggy sur les prospectives de la communication événementielle dans cette E-mission animée par Frédéric Abecassis. Comment innover dans ce domaine ? Metavers est-il un bon levier ? Comment concevoir des événements « responsables » ? Comment fonctionne l’orientation et le recrutement dans ce secteur ? Sur quel(s) réseau(x) s’appuyer ?