TéMOIGNAGE STAGE
#MonStageISCPA Guillaume, Journaliste à France TV
Comme chaque profession, le métier de journaliste requiert différentes qualités. On cite souvent la curiosité ou la culture générale. L’opiniâtreté, la ténacité, la prise d’initiatives ou encore la détermination en font également partie. Pour sortir du lot mais aussi pour mener à bien ses différents projets et aller au bout de ses idées.
Des idées et des projets, Guillaume n’en manque pas. Étudiant en 2ème année de Bachelor Journalisme* à l’ISCPA Toulouse, il a par exemple mis à profit cette période de confinement pour proposer chaque soir un Live sur Instagram afin d’échanger avec des personnalités d’univers différents (Vincent Clerc, LudySoa & Nathan de The Voice, Julien Migaud-Muller, Jean-Pierre Mader ou encore l’instagrameur Tuvok…) et mettre à l’honneur le personnel soignant en unissant leurs applaudissements à 20h. Avant cela, il a pu réaliser différents stages sur Paris durant l’hiver 2019-20, afin de prendre la pleine mesure de grandes rédactions nationales et continuer son apprentissage. Pour ce nouvel interview #MonStageISCPA, il nous raconte plus particulièrement son expérience chez France Télévisions. Anecdotes, ressentis, souvenirs et regards sur l’univers des médias. C’est parti !
Comment as-tu décroché ton stage à France TV ?
Ce n’est pas du tout facile d’obtenir un stage et plus particulièrement à France Télévisions car ils prennent prioritairement des étudiants issus d’écoles reconnues par la profession. Pour ma part, chaque mois de juillet je suis en contrat avec le groupe car je suis e-reporter pour l’émission « Dans la roue du tour » qui vise à montrer les coulisses de la plus grande course cycliste au monde qu’est le Tour de France. C’est une aventure extraordinaire car on n’évoque pas que la dimension sportive mais on montre également aux téléspectateurs les coulisses, l’ambiance qu’il y a aux bords des routes. On est comme une fourmi qui se balade dans ce grand évènement sportif au milieu des coureurs et des différents acteurs du Tour. En tant que passionné du TDF et de journalisme, pour moi, le mois de juillet est très important. Je planifie chaque année mon agenda d’été en fonction de la Grande Boucle.
Pour en revenir au stage, ayant été en collaboration avec le groupe France TV au mois de juillet, je pensais que ça allait être moins compliqué. En fait si, car même après ce CDD, je n’ai pas pu obtenir directement un stage. J’ai alors contacté un grand-reporter que je connais très bien de l’émission Envoyé Spécial mais cela n’a pas abouti non plus. J’ai donc contacté le journaliste qui avait repris mes images lors des pluies torrentielles à Toulouse en août dernier et c’est avec beaucoup de ténacité que j’ai pu réaliser ce stage !
Parle-nous de cette expérience à France Télévisions. Dans quel service étais-tu ?
J’ai réalisé ce stage au sein du service « enquêtes et reportages ». Et là, on travaillait pour deux chaînes du groupe, France 2 et France 3. Je n’avais pas à vraiment dire de journée type… C’était vraiment en fonction de l’actualité. Pour la petite anecdote, je suis arrivé au sein du groupe France TV au début de l’épidémie de coronavirus en Italie et mon tuteur de stage qui m’a accueilli le lundi matin devait partir ensuite pour une destination italienne. Priorité à l’actu !
Mes principales missions étaient la collecte d’information, faire de la veille et rechercher des images de témoins. J’ai par exemple eu l’occasion d’aller en reportage accompagné de journalistes pour faire un sonore de l’avocat d’Enedis. C’était plutôt motivant car le sujet était destiné aux équipes de Toulouse qui réalisait ensuite le montage. Le sujet faisait référence à un collectif qui attaquait en justice le groupe Enedis par rapport aux compteurs. J’ai également accompagné des journalistes au salon de l’agriculture pour un sujet diffusé sur le 13h du week-end. J’ai aussi pu assister au montage et aux voix-off des différents sujets.
Autre moment intéressant à vivre : les éditions du 13h et du 12/13. Juste avant le lancement du journal, c’est une vraie fourmilière qui se met à courir partout. C’est assez bluffant de voir et de vivre ça ! Tout le monde fini ses sujets avant l’envoi du PAD.
Justement, as-tu une anecdote sur le métier que tu as pu capter sur le plateau du 13h ?
La première fois où l’on assiste à un JT, c’est plutôt impressionnant. J’ai assisté en plateau et en régie à différentes éditions. Sur le plateau c’est calme, pas un bruit… tandis qu’en régie, c’est beaucoup plus animé. Sur le plateau, une maquilleuse est présente pour maquiller les journalistes, présentateurs et invités. Le métier qui a attiré toute mon attention est celui du réalisateur en régie. C’est lui qui donne les ordres et qui est le chef de la réalisation pour les plans caméra, le script, les envoyés spéciaux. Pas de place pour le stress ici. Ce qui m’a également marqué, c’est la concentration et l’attitude de la présentatrice pendant la diffusion des sujets. Elle parle avec la régie, répète le sujet qu’elle va annoncer… Il faut être très pro.
Cette année, tu as également réalisé des stages au Figaro, au Parisien et avec A2PRL. Quelles différences as-tu constatées ?
Effectivement pour mon année de J2, j’ai voulu connaitre différentes expériences. J’ai donc réalisé un stage à la rédaction web du Figaro, un au service société du journal Le Parisien/ Aujourd’hui en France, et un autre en radio à A2PRL. Ce sont de magnifiques expériences que je garde en mémoire. J’ai eu la chance de les réaliser à Paris avec des personnes de grande qualité qui ont pu m’aider dans les missions que je devais réaliser. Le traitement de l’information entre les supports print, web, radio et tv est différent. Pour le web tout doit aller très vite, parfois on a moins de temps pour creuser un sujet. C’est aussi parfois le cas en radio. Il y a également différentes techniques qui peuvent se décliner sur ces différents médias : l’interview, le reportage, le compte rendu ou encore l’enquête.
Tu as donc croisé des journalistes chevronnés, connus ou moins connus du grand public. Si tu devais en citer 5 et la qualité qui t’a la plus impressionnée chez eux…
- Anne-Sophie Lapix, journaliste et présentatrice du 20h sur France 2 : la bienveillance
- Boris Kharlamoff, journaliste reporter chez A2PRL : la passion
- Julien Migaud-Muller, journaliste et présentateur sur BFMTV : la pédagogie
- Christophe Gascard, journaliste et présentateur sur France Info : la confiance
- Pierre Carrey, journaliste à Libération : l’humilité
Tu avais découvert l’ISCPA en classe de seconde. Comment est née cette vocation pour le journalisme ?
Depuis que je suis petit je veux faire ce métier. J’aime le contact avec les gens, j’aime aller chercher une information, la vérifier puis la transmettre. Depuis que j’ai réalisé mon stage de 3ème à Toulouse FM, je n’ai qu’un but : devenir journaliste. C’est devenu une véritable passion. Je suis également passé par l’association Média Pitchounes. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est en partie grâce à eux ! On était des adolescents qui faisions des reportages.
Si tu devais à ton tour donner un conseil à un jeune lycéen qui souhaite devenir journaliste ?
Je pense tout d’abord à la passion. Il faut de la passion dans ce métier, mais aussi un goût pour le terrain, c’est là que tu vas apprendre le plus. L’humilité est aussi très importante dans le métier de journaliste. Il te faut connaître correctement les faits dans leur intégralité avant de les raconter ou de les commenter. Il faut essayer de prendre du recul sur le travail que l’on accompli afin d’en apprendre plus et écouter les précieux conseils des journalistes afin d’engranger le plus d’expériences. Et enfin bien sûr, être curieux et polyvalent pour pouvoir toucher à tout et multiplier les expériences.
*CYCLE BACHELOR JOURNALISME – Titre de Journaliste, Diplôme reconnu par l’Etat, titre enregistré au RNCP de niveau 6 (ancien niveau II) à bac +3, code NSF 321t, par arrêté du 15/12/2016, J.O du 18/12/2016