TéMOIGNAGE STAGE
#MonStageISCPA Vincent, journaliste chez Slate
Le podcast a révolutionné la consommation de la radio. On peut aujourd’hui écouter ou réécouter son émission préférée à n’importe quelle heure, de (presque) n’importe où, et sur une multitude de supports. Au-delà des replays, les podcasts natifs représentent désormais la majorité de ces contenus audios. Avec une diversité assez impressionnante.
Pour son stage de 2ème année de Bachelor Journalisme*, Vincent – étudiant à l’ISCPA Toulouse – souhaitait découvrir cet univers. Avec une expérience de plus de 3 mois au sein de l’un des plus gros producteurs de podcast en France, c’est chose faite ! Chez Slate, il a pu collaborer avec de grandes personnalités du journalisme, acquérir une vraie culture du podcast et perfectionner de précieuses compétences. Retrouvez sans plus attendre son témoignage #MonStageISCPA.
Comment as-tu décroché ce stage chez Slate ?
J’ai eu beaucoup de difficultés. J’avais l’ambition de réaliser ce stage de deuxième année dans un média national. Fin décembre 2020, j’ai donc passé deux entretiens pour Slate. Mon profil et mes ambitions ont plu au directeur des rédactions, Christophe Carron.
Peux-tu nous dire quelques mots sur les origines de Slate en France ?
Oui, il faut remonter à 2009. C’est à l’époque que les journalistes Jean-Marie Colombani (ancien directeur du journal Le Monde de 1994 à 2007), Éric Leser (ancien correspondant du Monde aux États-Unis) et Johan Hufnagel (ancien rédacteur en chef du site web de Libération), accompagnés de l’économiste Jacques Attali, ont créé la version française du magazine américain Slate.com lancé en 1996.
Tu as réalisé ce stage au sein du service podcast ?
Je voulais absolument faire un premier pas dans le domaine de la production et des nouvelles sources d’accès à l’information. Le podcast s’est avéré être le meilleur terrain de jeu. Slate podcasts est un studio de production de podcasts natifs crée en 2016 et appartenant à Slate. C’est une extension audio qui suit la ligne éditoriale de Slate.fr. Slate podcasts est ainsi le troisième producteur des podcasts natifs en France avec 11 millions d’écoutes en 2020 (chiffres Megaphone IAB).
Le podcast est un format d’information que tu consommais ?
Je consommais déjà des podcasts oui, mais plutôt des podcasts de replay, c’est à dire des podcasts qui proviennent d’émissions radio. Après mon stage chez Slate, j’ai écouté de plus en plus de podcasts natifs, comme par exemple « Le monde devant soi » ou « New Deal » sur lesquels j’ai pu travailler. Je me suis créé une certaine forme d’addiction au podcast natif.
Slate propose des podcasts natifs d’actualité française ou internationale. Ce sont des condensés d’actualité, liés à des événements majeurs, détaillés par des journalistes ou experts. J’apprécie également le podcast « Dépêche » d’Arte Radio, une revue de presse audio qui est publiée chaque mercredi, ou encore des podcasts pour mon loisir, comme « Transfert » (pour lequel j’ai également travaillé). Il y a une véritable pluralité dans le catalogue des podcasts, vous trouverez obligatoirement un podcast qui vous plaira.
Retrouvez en vidéo, 3 choses à savoir sur le stage de Vincent chez Slate :
Qu’est-ce qui a été le plus compliqué pendant ce stage ?
Il m’a surtout fallu m’adapter au rythme soutenu des différentes publications. J’ai eu l’opportunité de travailler pour le studio de production Slate Podcasts mais aussi pour la rédaction du pure player Slate.fr. J’ai également participé au développement d’une nouvelle plateforme d’écoute de podcasts : « Slate audio ». C’est une plateforme où l’on retrouve l’ensemble des podcasts de Slate mais aussi d’autres contenus issus de différents studios de production. Il faut tout simplement se mettre dans le bon rythme.
Tu gardes un souvenir particulier de personnes avec qui tu as travaillé ?
J’ai eu l’occasion de travailler tout au long de mon stage avec plusieurs personnalités, notamment Jean-Marie Colombani, pour « Le Monde devant soi » où j’ai pu participer à l’écriture de son podcast. C’est un des plus grands journalistes français, directeur du journal Le Monde pendant 13 ans. Je pense encore à Laurence Nardon, responsable du programme Amérique du Nord de l’Institut français des relations internationales et Romain Dessal, fondateur de la newsletter TTSO ( Time To Sign Off). J’ai pu collaborer avec eux dans le cadre du podcast « New Deal ». Des rencontres très enrichissantes.
Si tu devais retenir une qualité essentielle dans ce métier…
De façon générale, je dirai qu’il faut être passionné par le travail que l’on fait. Pour le podcast plus particulièrement, je dirai : être minutieux. En effet, être stagiaire en post-production chez Slate demande beaucoup de minutie. Que ce soit dans le montage, quand on reçoit les fichiers audios, dans le dérush quand on reçoit les timecodes, faire les cuts, faire l’assemblage ou encore rajouter les différents éléments audios ou musicaux.
Tu as une envie particulière pour ton stage de J3 ?
Oui pour ma troisième année de Bachelor Journalisme, j’aimerai vraiment réaliser mon stage dans une société de production audiovisuelle, télé ou radio. C’est l’aspect du métier qui me plait le plus et y réaliser un stage de 5 à 6 mois, ce serait parfait.
*CYCLE BACHELOR JOURNALISME – Titre de Journaliste, Diplôme reconnu par l’Etat, titre enregistré au RNCP de niveau 6 (ancien niveau II) à bac +3, code NSF 321t, par arrêté du 15/12/2016, J.O du 18/12/2016